L’univers des navigateurs web ressemble à la carte du monde du temps de l’Antiquité grecque : 99 % des utilisateurs n’en connaissent qu’une toute petite portion. Derrière Google Chrome et Safari se cachent, en réalité, des continents inexplorés (Opéra) ou injustement oubliés (Internet Explorer) qui attendent leur heure pour grignoter des parts de marché. Je vous propose mon petit guide perso pour savoir quel navigateur choisir.
La grande aventure des navigateurs
Microsoft Edge, Chrome, Firefox, Safari : ces noms vous disent quelque chose. Vous les avez déjà croisés quelque part. Bien vu : ce sont des navigateurs web, des logiciels qui permettent de surfer sur Internet. Des sortes de traducteurs qui interprètent et matérialisent le code utilisé pour fabriquer des pages web, avec textes, images, vidéos et tout le toutim.
Le principe du navigateur remonte à loin. C’est en 1990 que ça se passe, alors que les ingénieurs informatiques sont en train de poser les bases d’Internet. Le tout premier navigateur, inventé par Tim Berners Lee, s’appelle « WorldWideWeb », et il tourne exclusivement sur la plate-forme NeXT, l’ordinateur créé par Steve Jobs après son éviction d’Apple.
Une mathématicienne du CERN, Nicola Pellow, adapte le logiciel à un usage plus universel, car les NeXT ne sont pas légion. Entre 1991 et 1993 naissent de nombreux navigateurs : Erwise, Midas, Viola ou Samba. Mais c’est Mosaic qui, en 1993, donne un coup de pouce significatif au web en permettant l’affichage des images.
Si Mosaic est un coup d’essai, Netscape en est sa version finalisée. À la fin de l’année 1994, Netscape Navigator emporte tout sur son passage. Il est disponible gratuitement sur Internet, et distribué à toutes les universités. Il s’impose rapidement comme le navigateur le plus utilisé, ce qui attire l’attention de Bill Gates. En 1995, Windows 95 propose son propre navigateur, Internet Explorer.
C’est le début d’une longue guerre qui va opposer Netscape à Microsoft pour la domination du marché des navigateurs. Lorsqu’il devient évident que le combat a été remporté par Internet Explorer, Netscape se transforme en Mozilla, mais ne cesse de reculer face au géant Microsoft. Il faudra l’arrivée de Firefox, puis de Chrome, pour remettre en cause le monopole d’IE.
Si cette histoire vous intéresse, je vous invite à jeter un œil à ce lien qui la raconte bien mieux que moi.
Avec qui surfer sur Internet ?
Aujourd’hui, s’il existe une grande variété de navigateurs permettant d’aller sur Internet, force est de constater que seuls 4 ou 5 noms écrasent le marché. Il s’agit des plus célèbres :
- Google Chrome
- Internet Explorer / Microsoft Edge (version Windows 10)
- Mozilla Firefox
- Apple Safari
- Opera
Je suis prêt à parier que votre navigateur quotidien se trouve parmi ces cinq-là. Mais ce que vous ignorez peut-être, c’est que des logiciels pour surfer sur le Net, il y a en beaucoup d’autres. Les plus geeks d’entre vous en connaissent certainement quelques-uns, ne serait-ce que Tor, ce navigateur (désormais démocratisé) qui permet d’accéder à ce qu’on appelle le « Web profond ».
Alors, dans tout ça, quel navigateur choisir ? Et sur quels critères ?
Quel navigateur choisir ?
Pour répondre à la question de savoir quel navigateur choisir, il convient d’abord de bien comprendre quelque chose : les expériences d’utilisation d’Internet se ressemblent toutes et il n’existe pas de logiciel qui se différencie particulièrement. Vous imaginez bien qu’un navigateur a d’abord pour objectif de vous permettre de surfer sur la Toile, point.
Alors qu’entend-on par « quel navigateur choisir », si tous les choix reviennent au même ? En réalité, ce n’est pas tout à fait le cas. Des différences existent. Seulement, elles sont subtiles et nécessitent d’entrer dans le détail – une démarche qui, soyons franc, n’intéresse pas les trois-quarts des utilisateurs du web. Que leur importe de savoir que Chrome affiche une page 0,01 fois plus vite qu’Opéra ?
En gros, il y a cinq caractéristiques principales à prendre en compte pour savoir quel navigateur choisir :
- La vitesse d’affichage des pages
- La protection de la vie privée (pratique pour aller télécharger des torrents, par exemple)
- La gestion des favoris
- Les fonctionnalités de téléchargement des fichiers
- Les extensions à ajouter au navigateur
Il faut également prendre en compte les différentes versions d’un même navigateur. Un logiciel médiocre peut brusquement devenir très attrayant après une mise à jour, comme c’est le cas avec Microsoft Edge (installé de base avec Windows 10) qui donne un coup de jeune au vieillot Internet Explorer.
Alors, qui est le vainqueur ?
J’ai envie de vous faire une réponse politicienne : savoir quel navigateur choisir dépend surtout de vous, chers électeurs. C’est avant tout une question d’expérience personnelle. On aimera une interface plutôt qu’une autre, on préférera tel système de gestion des favoris, on trouvera que ce navigateur va plus vite que son concurrent, etc.
Avec la démocratisation des softwares, on peut aujourd’hui télécharger n’importe quel navigateur web sur n’importe quelle machine. Autrement dit, les utilisateurs de Mac ne sont plus condamnés à Safari, navigateur que les internautes peuvent installer sur un PC. Les possibilités, et donc les choix, sont d’autant plus vastes qu’il n’y a plus de frontières informatiques.
Maintenant, je peux vous donner ma préférence personnelle. Si vous me demandez quel navigateur choisir, je vous réponds : Chrome. Rapide, simple, fiable, efficace, joli, bourré d’extensions à installer, le navigateur de Google fut une révélation après des années à galérer sur IE et Firefox. Mais, encore une fois, c’est tout à fait subjectif.
Pour conclure, je vous invite à aller regarder ce comparatif qui vous en apprendra plus, et à jeter un œil à cette vidéo :
