Mont-Blanc

Tout savoir sur le permis d’ascension du Mont-Blanc

Depuis juin 2019, suite à la signature de l’arrêt y afférant par le préfet de Haute-Savoie, les alpinistes qui projettent d’escalader le point culminant des Alpes par la voie anormale doivent avoir en leur possession le permis d’ascension du Mont-Blanc. Ce permis a été mis en place pour des raisons de sécurité et pour réglementer la fréquentation de ce site naturel qui accueille des centaines d’alpinistes par jour. Vous projetez l’escalader le Mont-Blanc ? Voici quelques détails à savoir.

Ce permis pour éviter la surfréquentation du site

25 000 alpinistes par an entreprennent l’ascension du Mont-Blanc. Les autorités locales ont alors mis ce permis d’ascension en place afin d’organiser les contrôles. Selon Jean-Marc Peillex, Maire de Saint-Gervais, les dits contrôles seront effectués par une brigade assermentée. Le manque de surveillance a en effet été à l’origine de nombreuses infractions restées impunies. La Maire a souligné qu’il est temps de changer les choses pour que les visiteurs arrêtent de bafouer ainsi le Mont-Blanc. Rappelons que la voie la plus accessible pour l’ascension commence à Saint-Gervais d’où 75% des alpinistes partent.

Avant la mise en place du permis d’ascension du Mont-Blanc, on assistait à une surfréquentation des refuges. Les trois refuges de l’itinéraire à savoir Goûter, Tête Rousse et Nid d’Aigle ne disposent pourtant que de 214 places. Désormais, ce quota d’alpinistes sera respecté puisque les permis délivrés pour l’ascension de la voie normale d’escalade du Mont-Blanc seront limités en fonction de la disponibilité ou non de places.

Réservation obligatoire pour plus de civisme et pour plus de sécurité

Obligatoire pour avoir le permis d’ascension du Mont-Blanc, il faut obligatoirement réserver dans l’un des trois refuges est. De cette manière, le nombre d’alpinistes présents est contrôlé, ce qui limiterait en premier lieu certaines incivilités et atteintes à l’ordre public. Le Maire de la commune de Saint-Gervais a rappelé qu’en 2018, il a fallu transporter par hélicoptère une cinquantaine de sacs poubelles après le ramassage des détritus laissés par les touristes.

La fréquentation excessive et non contrôlée du site était également à l’origine de certains problèmes d’insécurité. Ceux-ci étaient causés par exemple par des dépassements d’occupants au niveau des refuges. Avec des dizaines de personnes qui campent devant le refuge, les bagarres démarrent vite. Les autorités communales ont également rapporté des menaces et des coups portés sur des guides et des gardiens de refuge.

Ce permis d’ascension du Mont-Blanc pour anticiper les risques naturels

Ce dispositif assure aussi la sécurité des ascensionnistes face aux risques d’éboulis de pierre et d’effondrement de rocher. Le réchauffement climatique est en cause dans ce genre d’accident, mais l’affluence touristique y est également pour quelque chose.

Une chute de pierres meurtrière a par exemple eu lieu à La Grave, dans les Hautes-Alpes, en février 2020. Deux alpinistes y ont succombé et trois autres ont été secourus par la CRS Alpes de Briançon. D’ailleurs, la commune de Saint-Gervais est particulièrement à cheval sur la sécurité, même si cela doit avoir des impacts négatifs sur l’économie. En 2018, pour des raisons de risques naturels, l’accès au sommet a été interdit, ce qui était une décision inédite dans l’histoire.

Bien entendu, l’idée n’est pas du tout de freiner les amoureux du Mont-Blanc. D’ailleurs, ce permis d’ascension journalier est entièrement gratuit. Sa délivrance dépend juste de la capacité d’accueil des refuges.

Avec ce permis d’ascension du Mont-Blanc, la fréquentation du site sera plus règlementée ce qui est synonyme de sécurité et de convivialité. Il est donc temps d’organiser votre ascension si vous y pensez depuis longtemps.

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